Édition du jeudi 21 novembre 2013
Nouveaux rythmes scolaires : une réforme complexe et posant des difficultés réelles mais des maires plutôt satisfaits
Détaillée ce matin au Congrès des maires lors de l'atelier consacré aux nouveaux rythmes scolaires, l'enquête menée par l'AMF auprès des « 3852 communes pionnières » confirme un certain nombre de difficultés : sur l'application de la réforme en maternelle, le recrutement des animateurs ou encore la taille des locaux. Elle contredit en revanche quelques idées reçues. Par exemple, que les difficultés de recrutement d'animateurs soient plus aigues en milieu rural. Il s'avère qu'elles vont, au contraire, crescendo à mesure que la taille de la commune augmente. Mais les maires des communes rurales disent redouter la concurrence à venir, lorsque toutes les communes appliqueront la réfome, et donc de se voir « préférer en 2014 d'autres communes plus offrantes ». Autre idée reçue battue en brèche : c'est dans les villes que les locaux posent le plus de difficultés. Et si neuf communes sur dix organisent les temps d'activités périscolaires (TAP) dans les écoles, dans deux tiers des cas, les enseignants ont accepté qu'elles aient lieu dans les salles de classe.
Pour l'encadrement de ces TAP, les communes ont largement fait appel aux ATSEM et autres agents communaux ou intercommunaux. Le recrutement d'animateurs, le recours aux associations locales ou aux enseignants est nettement plus élevé dans les communes de plus de 10 000 habitants. Plus la taille de la commune augmente, plus le recours au bénévolat diminue. En revanche, toutes strates confondues, les communes se sont majoritairement saisies de la possibilité d'alléger le taux d'encadrement. C'est l'un des 14 enseignements tirés par l'AMF qui a réitéré mardi sa demande au gouvernement que la CNAF étende ces allégements à tous les accueils périscolaires (et pas uniquement aux « trois heures » de la réforme Peillon).
Parmi les grandes tendances ressortant de cette enquête, on peut relever : le choix du mercredi (seules 1% des communes ont demandé une dérogation pour le samedi matin), celui de la gratuité (pour 80% des communes interrogées), l'organisation d'ateliers périscolaires ou d'accueil de loisirs plutôt que la seule garderie (pour seulement 8% des communes) ou encore la forte fréquentation des TAP (supérieure à 85% dans plus de la moitié des communes, seules 15% déclarant une fréquentation inférieure à un élève sur deux). L'analyse par strate démographique révèle néanmoins des « différences sensibles » : c'est « dans les communes rurales que le taux de fréquentation est le plus élevé ».
L'enquête de l'AMF confirme aussi le premier constat fait par le comité de suivi des rythmes scolaires avant la rentrée : les communes se sont saisies dans leur ensemble des souplesses possibles dans l'organisation de la semaine scolaire, la répartition, la durée, la fréquence ou encore la variété des TAP proposées.
L'estimation du coût médian – 150 euros par enfant et par an – se confirme lui aussi pour l'AMF, même s'il est trop tôt, en raison du nombre de communes aujourd’hui concernées, pour donner un juste coût. En revanche, 77% d’entre elles disent avoir rencontré des difficultés à financer cette réforme. « Les maires préviennent qu'ils ne pourront pas continuer à financer cette réforme, ou très difficilement, si les aides financières de l'Etat et de la CNAF ne sont pas pérennes », souligne l’enquête. Or, si le Premier ministre a, mardi, confirmé la « prorogation » du fonds d'aide de l'Etat, celle ci se limite pour l'heure à 2014/2015.
Au final, les maires ayant déjà répondu, soit 25 % des communes concernées, sont largement satisfaits (83%) de la mise en oeuvre de cette réforme. Un chiffre que le ministre de l'Education nationale n'a pas manqué de reprendre dans un communiqué de presse hier sitôt ces résultats dévoilés dans la presse.
Télécharger l’enquête de l’AMF sur les rythmes scolaires.
Pour l'encadrement de ces TAP, les communes ont largement fait appel aux ATSEM et autres agents communaux ou intercommunaux. Le recrutement d'animateurs, le recours aux associations locales ou aux enseignants est nettement plus élevé dans les communes de plus de 10 000 habitants. Plus la taille de la commune augmente, plus le recours au bénévolat diminue. En revanche, toutes strates confondues, les communes se sont majoritairement saisies de la possibilité d'alléger le taux d'encadrement. C'est l'un des 14 enseignements tirés par l'AMF qui a réitéré mardi sa demande au gouvernement que la CNAF étende ces allégements à tous les accueils périscolaires (et pas uniquement aux « trois heures » de la réforme Peillon).
Parmi les grandes tendances ressortant de cette enquête, on peut relever : le choix du mercredi (seules 1% des communes ont demandé une dérogation pour le samedi matin), celui de la gratuité (pour 80% des communes interrogées), l'organisation d'ateliers périscolaires ou d'accueil de loisirs plutôt que la seule garderie (pour seulement 8% des communes) ou encore la forte fréquentation des TAP (supérieure à 85% dans plus de la moitié des communes, seules 15% déclarant une fréquentation inférieure à un élève sur deux). L'analyse par strate démographique révèle néanmoins des « différences sensibles » : c'est « dans les communes rurales que le taux de fréquentation est le plus élevé ».
L'enquête de l'AMF confirme aussi le premier constat fait par le comité de suivi des rythmes scolaires avant la rentrée : les communes se sont saisies dans leur ensemble des souplesses possibles dans l'organisation de la semaine scolaire, la répartition, la durée, la fréquence ou encore la variété des TAP proposées.
L'estimation du coût médian – 150 euros par enfant et par an – se confirme lui aussi pour l'AMF, même s'il est trop tôt, en raison du nombre de communes aujourd’hui concernées, pour donner un juste coût. En revanche, 77% d’entre elles disent avoir rencontré des difficultés à financer cette réforme. « Les maires préviennent qu'ils ne pourront pas continuer à financer cette réforme, ou très difficilement, si les aides financières de l'Etat et de la CNAF ne sont pas pérennes », souligne l’enquête. Or, si le Premier ministre a, mardi, confirmé la « prorogation » du fonds d'aide de l'Etat, celle ci se limite pour l'heure à 2014/2015.
Au final, les maires ayant déjà répondu, soit 25 % des communes concernées, sont largement satisfaits (83%) de la mise en oeuvre de cette réforme. Un chiffre que le ministre de l'Education nationale n'a pas manqué de reprendre dans un communiqué de presse hier sitôt ces résultats dévoilés dans la presse.
E.S.
Télécharger l’enquête de l’AMF sur les rythmes scolaires.
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